Choisir et comprendre son chocolat

Le label bio occupe une place à part dans le paysage des certifications cacao. Bien plus qu’un simple argument marketing, il engage les producteurs à respecter un cahier des charges rigoureux, sans recours aux pesticides de synthèse, aux engrais chimiques ni aux OGM. Mais sa portée réelle va au-delà : c’est le seul label qui garantit que l’intégralité de la masse cultivée est conforme aux critères exigés. Cette exigence de cohérence agricole en fait une distinction majeure par rapport aux autres systèmes de certification.
Une certification sur la totalité de la culture
Contrairement aux labels fondés sur un système de bilan de masse (Mass Balance), le label bio interdit toute dilution ou compensation : il ne s’agit pas d’ajouter une part de cacao certifié à un lot conventionnel pour obtenir une moyenne acceptable. Le cacao labellisé bio doit être issu à 100 % d’une agriculture biologique, sur toute la chaîne de production. Cela implique un engagement fort de la part des planteurs, souvent plus contraignant techniquement et économiquement.
Bio vs autres labels : une logique différente
D’autres labels, comme Fairtrade ou Rainforest Alliance, se concentrent principalement sur des enjeux sociaux et environnementaux, notamment la rémunération équitable, la lutte contre la déforestation ou le respect des droits des travailleurs. Mais ces labels :
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n’exigent pas toujours une traçabilité physique intégrale (d’où le recours au bilan de masse),
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autorisent parfois l’usage de certains intrants chimiques,
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et ne certifient pas nécessairement toute la parcelle, mais parfois seulement une partie de la production.
Ainsi, si ces labels peuvent encourager des pratiques plus responsables, ils ne garantissent pas un mode de culture intégralement respectueux de l’environnement.
Les limites du bio
Cela dit, le label bio n’est pas une garantie absolue de qualité gustative ou de rémunération équitable. Il n’évalue pas le profil aromatique du cacao, ni la qualité de la fermentation ou du séchage. Il ne dit rien non plus sur la traçabilité fine, ni sur la relation entre le planteur et l’acheteur. Enfin, dans certaines régions, l’obtention du label reste difficile pour des raisons administratives ou financières, même pour des plantations déjà en pratique biologique.
L’approche Orfève
Chez Orfève, nous respectons profondément l’engagement que représente une culture certifiée biologique. Certaines de nos fèves en sont issues, d’autres non, mais toutes proviennent de terroirs cultivés avec soin, dans le respect de l’homme et de la nature. Ce que nous cherchons avant tout, c’est la cohérence entre les pratiques agricoles, la qualité post-récolte, et le potentiel aromatique de la fève. Notre exigence dépasse le label : elle se lit dans chaque tablette, à travers le goût et la précision.