Choisir et comprendre son chocolat

Les labels : importance et limites

Les tablettes de chocolat regorgent de logos et de labels. Commerce équitable, agriculture biologique, Rainforest Alliance, Fair for Life… À première vue, ces certifications semblent offrir une garantie éthique ou qualitative. Mais que recouvrent réellement ces mentions ? Et où se situent leurs limites ?

À quoi servent les labels dans le cacao ?

Les labels sont conçus pour rassurer le consommateur. Ils signalent une démarche spécifique : rémunération équitable des producteurs, respect de l’environnement, absence de produits chimiques, voire traçabilité renforcée. Dans les faits, ils permettent aussi aux marques de se positionner sur un marché de plus en plus attentif à l’impact social et environnemental de ce que nous consommons.

Parmi les plus connus :

  • Fairtrade / Max Havelaar garantit un prix minimum et une prime pour les coopératives.

  • Rainforest Alliance vise à protéger la biodiversité tout en améliorant les pratiques agricoles.

  • Label Bio (AB, USDA Organic, Bio Suisse…) interdit les OGM et les pesticides de synthèse.

  • Fair for Life ou Small Producers’ Symbol (SPP) proposent des standards plus exigeants sur la gouvernance et la chaîne de valeur.

Des progrès réels, mais des limites structurelles

Ces labels ont permis d’améliorer certaines pratiques dans la filière cacao, notamment en matière de sensibilisation, de formalisation des conditions de travail ou d’interdiction du travail des enfants. Mais ils souffrent de plusieurs limites :

  • Standardisation : les cahiers des charges doivent être applicables à des milliers de producteurs dans des contextes très différents. Cela implique un certain nivellement.

  • Coûts élevés pour les petits producteurs : la certification est coûteuse, complexe à maintenir et pas toujours accessible aux fermes les plus modestes.

  • Pas de garantie de qualité gustative : un cacao certifié bio ou équitable peut avoir un profil aromatique médiocre si les étapes post-récolte (fermentation, séchage) sont négligées.

  • Opacité ou dilution : certains labels tolèrent des mélanges de lots (mass balance), rendant la traçabilité floue.

Et le goût dans tout ça ?

Les labels ne prennent que rarement en compte la richesse aromatique du cacao, sa fermentation, son terroir ou la finesse de sa transformation. C’est pourquoi certains artisans, notamment dans le mouvement bean-to-bar, préfèrent miser sur la traçabilité directe, le travail avec des sourceurs de confiance, et des protocoles exigeants, sans nécessairement apposer de label sur leurs produits.

L’approche Orfève

Chez Orfève, nous ne courons pas après les labels. Nous privilégions des relations durables avec nos sourceurs, fondées sur la confiance, le respect de l’homme et le respect de la nature. Nous sélectionnons des fèves bien cultivées, bien fermentées et soigneusement séchées, issues de pratiques agricoles responsables.

Nos critères dépassent les standards des certifications existantes, car notre exigence va au-delà de la seule éthique : elle est aussi sensorielle. Offrir un chocolat pur, traçable et exigeant, dont chaque tablette reflète un terroir, une main, une méthode, c’est notre manière d’honorer à la fois la terre et celles et ceux qui la travaillent.