Comprendre le cacao

Le quotidien des planteurs de cacao : entre passion et précarité

Derrière chaque tablette de chocolat, il y a une réalité souvent invisible : celle des hommes et des femmes qui cultivent le cacao, le récoltent, le fermentent et le sèchent. Dans la plupart des pays producteurs, ces tâches sont assurées par des petits planteurs, à la tête d’exploitations familiales de quelques hectares, souvent transmises de génération en génération.

Leur travail demande rigueur et savoir-faire. La culture du cacaoyer est exigeante : les arbres sont sensibles aux maladies, aux intempéries, à l’épuisement des sols. La récolte ne suffit pas. Pour que les fèves atteignent une qualité digne des grands crus, il faut maîtriser la fermentation, le séchage, et parfois même l’emballage et le transport. Des gestes précis, souvent réalisés dans des conditions rudimentaires, avec des outils simples et peu de ressources.

Malgré cette complexité, les revenus du cacao restent très faibles. En Afrique de l’Ouest, par exemple, un planteur gagne en moyenne moins d’un dollar par jour. Le prix du cacao sur les marchés internationaux est extrêmement volatil, et les rémunérations ne reflètent pas le niveau d’effort ni l’importance de leur rôle dans la chaîne de valeur.

Beaucoup de planteurs travaillent sans contrat, sans accès direct au marché, sans sécurité financière. Certains doivent vendre à perte, faute de débouchés stables ou de transparence sur les prix. D’autres, face à la pression économique, renoncent à la fermentation, vendent des fèves humides, ou adoptent des pratiques agricoles moins durables.

Et pourtant, malgré cette précarité, beaucoup de planteurs continuent par passion. Parce que la terre est leur héritage. Parce que bien cultiver le cacao est un savoir ancestral. Parce que certains ont la chance de collaborer avec des structures engagées, qui reconnaissent leur travail et valorisent la qualité plutôt que le volume.

L’approche Orfève

Chez Orfève, nous sommes convaincus que la qualité du chocolat commence sur le terrain. C’est pourquoi nous travaillons avec des sourceurs de confiance, qui identifient les planteurs les plus rigoureux et assurent une rémunération supérieure au prix du marché.

Car bien payer, ce n’est pas seulement récompenser un travail. C’est permettre aux familles d’envoyer leurs enfants à l’école, de soigner leur terre plutôt que de l’épuiser, de préserver les variétés anciennes plutôt que de céder aux clones à haut rendement. C’est garantir une fermentation maîtrisée, un séchage rigoureux, une traçabilité irréprochable.

C’est enclencher une spirale vertueuse : plus de qualité, plus de diversité, plus de durabilité, pour l’homme, pour la nature, et pour l’avenir du cacao. C’est aussi, à nos yeux, la seule manière juste et cohérente de faire du chocolat d’exception.