La fève et son écosystème

Mode et artisanat : quand le cacao devient matière créative

Bien au-delà de la tablette, le cacao est aussi une matière première artistique. Dans plusieurs régions du monde, notamment en Amérique latine, en Afrique de l’Ouest et dans les Caraïbes, les coques et cabosses de cacao sont récupérées et transformées en objets d’usage ou de décoration. Une manière ingénieuse de valoriser l’intégralité du fruit… et de prolonger son empreinte culturelle.

Une seconde vie pour la cabosse

  • Au Ghana ou en Côte d’Ivoire, des coopératives artisanales récoltent les coques séchées pour en faire bijoux, boutons, colliers ou éléments de design local. Ces créations, vendues sur les marchés ou dans les circuits du commerce équitable, permettent aux communautés rurales de diversifier leurs revenus.

  • Au Pérou et en Équateur, les cabosses évidées sont parfois utilisées comme contenants, instruments de musique, voire lampes ou objets sculptés destinés aux visiteurs ou à l’artisanat touristique. Ce savoir-faire est souvent transmis entre générations.

  • Dans les îles des Caraïbes, notamment à Grenade ou Sainte-Lucie, certains ateliers artisanaux transforment les coques en objets-souvenirs : sculptures, bijoux, éléments de design local valorisant le patrimoine agricole.

Une démarche à la fois culturelle et durable

Au-delà de leur aspect esthétique, ces pratiques permettent une meilleure valorisation économique du cacao, notamment pour les planteurs et artisans qui ne vivent pas uniquement de la fève. Elles participent aussi à la réduction des déchets agricoles, en donnant une fonction utile à une matière souvent considérée comme secondaire.

Plus encore, elles renforcent l’ancrage du cacao dans la vie quotidienne et culturelle des régions productrices. Le fruit devient vecteur d’identité, de fierté locale, et d’innovation artisanale.