La fève et son écosystème

Que deviennent les déchets du cacao ? Vers une filière zéro déchet

Lorsqu’on pense à la fabrication du chocolat, on imagine rarement la quantité de déchets végétaux générés par le cacao. Et pourtant, chaque étape, de la récolte à la transformation, produit des co-produits qui peuvent représenter jusqu’à 90 % du volume de la cabosse. Longtemps considérés comme des rebuts, ces résidus sont aujourd’hui au cœur d’une démarche de valorisation circulaire.

Des déchets ? Non, des ressources à revaloriser

Parmi les principaux sous-produits du cacao, on trouve :

  • les cabosses vides, après extraction des fèves ;

  • la pulpe résiduelle, parfois gaspillée si elle n’est pas transformée ;

  • les coques de fèves, issues du décorticage après torréfaction ;

  • les fines de broyage, poussières de cacao non transformables en chocolat.

Ces éléments étaient autrefois jetés ou laissés à l’abandon. Aujourd’hui, de nombreuses initiatives agricoles, artisanales ou industrielles cherchent à leur donner une seconde vie.

Compost, biomasse, matériaux : des usages multiples

  • Dans les plantations, les cabosses sont souvent broyées pour enrichir les sols en matière organique (compost), ou utilisées comme paillage pour préserver l’humidité.

  • Les coques de fèves, riches en fibres et en théobromine, sont utilisées :

    • en infusion (tisane de cacao),

    • comme paillage horticole,

    • ou comme biomasse énergétique (combustible local).

  • La pulpe, sucrée et aromatique, peut être transformée :

    • en jus ou ferments pour l’industrie agroalimentaire,

    • ou en alcool artisanal dans certains pays producteurs.

  • Les fines de broyage sont parfois incorporées à des bioplastiques, des cosmétiques ou des matériaux composites.

Cette logique vise à fermer la boucle, réduire les pertes, et faire du cacao une filière modèle d’économie circulaire.

Le cacao, matière à innover

Dans certains projets pilotes :

  • les coques sont transformées en briques isolantes ou panneaux biosourcés ;

  • les cabosses deviennent des matières premières pour la papeterie ou la mode ;

  • des extraits antioxydants sont utilisés en pharmacie ou conservation alimentaire.

L’objectif à terme ? Un chocolat zéro déchet, où chaque partie de la plante a une utilité, locale ou exportée.

L’approche Orfève

Chez Orfève, nous transformons les fèves sans additifs ni agents de texture. Nous produisons également une poudre de cacao naturelle à partir de la partie dégraissée de la fève, afin de valoriser la matière dans son intégralité. Nos partenaires producteurs travaillent, eux aussi, à réutiliser les co-produits localement, pour fertiliser les plantations, nourrir les sols ou alimenter les filières artisanales. Car un grand chocolat commence aussi par un respect intégral de la matière.