La fève et son écosystème

Chocolat et durabilité : l’impact environnemental

Le chocolat, souvent associé à la gourmandise, est aussi un produit agricole dont la production soulève d’importants enjeux environnementaux. De la culture des fèves de cacao à la fabrication des tablettes, chaque étape du processus a un impact sur les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Mieux comprendre ces enjeux permet de faire des choix plus éclairés, côté consommateur comme côté fabricant.

La culture du cacao : entre pression sur les forêts et potentiel de reforestation

La principale matière première du chocolat, le cacao, est cultivée dans des zones tropicales sensibles à la déforestation. L’extension des plantations conventionnelles a conduit à la disparition de nombreuses forêts primaires, notamment en Afrique de l’Ouest et en Amérique latine. La monoculture intensive, souvent appuyée sur des variétés hybrides à haut rendement, appauvrit les sols, réduit la biodiversité et accélère l’érosion.

Mais une autre voie existe : celle du cacao cultivé en agroforesterie, sous couvert forestier, dans le respect de l’écosystème. Ce modèle favorise la régénération des sols, capte du carbone, limite l’usage de pesticides et restaure la diversité végétale. Lorsqu’il est correctement mis en œuvre, le cacao peut même devenir un outil de reforestation.

Transformation et logistique : des postes à surveiller

La transformation du cacao en chocolat (fermentation, séchage, transport, torréfaction, conchage, conditionnement) mobilise de l’énergie et des ressources à chaque étape. Selon le modèle de production, l’impact varie :

  • Le transport intercontinental (des pays producteurs vers l’Europe, l’Amérique du Nord ou l’Asie) alourdit le bilan carbone.

  • Les procédés industriels intensifs, notamment la torréfaction à très haute température, sont énergivores.

  • L’usage de matières premières non durables accentue l’empreinte environnementale

À l’inverse, un chocolat bean-to-bar sans additif ni ingrédient superflu, avec une consommation énergétique optimisée, limite considérablement son impact.

Emballage et gaspillage

L’emballage joue également un rôle clé. Les plastiques multicouches difficiles à recycler restent fréquents dans l’industrie chocolatière. Les marques engagées s’orientent vers des matériaux recyclables ou biodégradables, comme le papier, le carton certifié FSC ou les encres végétales.

Enfin, la lutte contre le gaspillage concerne autant la chaîne de production que la consommation. Favoriser des formats adaptés, une conservation optimisée et une juste valorisation du produit aide à limiter les pertes.

L’approche Orfève

Chez Orfève, nous croyons qu’un grand chocolat est aussi un chocolat responsable. C’est pourquoi nous travaillons avec des sourceurs engagés, sur des terroirs où le cacao est cultivé en agroforesterie, fermenté et séché à la source dans le respect des ressources.

Notre manufacture à Genève privilégie les circuits courts, une consommation énergétique maîtrisée, grâce notamment à une production photovoltaïque intégrée, des recettes pures sans additifs, et des emballages durables. Parce que chaque geste compte dans la construction d’un chocolat plus juste, pour la planète, et pour ceux qui la cultivent.